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Incendie dévorant


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Tu es incendie dévorant d’émotions,

La vie n’a de cesse de chercher à te calciner,

Ta peau cicatrisant à chaque brulure, cautérisée,

Irritée, ravagée, enfiévrée de sentiments et de passions.


Mais il va falloir te faire à l’idée,

Dans ta vie tumultueuse, les colibris doivent être légion,

Pour tenter d’éteindre ce brasier,

Compagnons de route, aidants, pompiers comme vocation.


Faisant leurs parts, parfois, souvent, se trompant

Ne sachant pas déchiffrer les étiquettes correctement,

Combien de fois des combustibles ont remplacé l’eau ? d’essence, d’alcool, ton cœur arrosé.

Involontairement, nourrissant le brasier, pourtant sans volonté de te blesser.


Mais pardonne-leur ! Ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient je t’assure.

Complexe à cerner, à canaliser, ta liberté déstabilisante ne rend que les choses plus dures.

Et puis tu sais, ce n’est pas toujours malin un colibri, sans le faire exprès,

Aussi bienveillant qu’il soit, ils font parfois plus de mal que de bien.


Mais toi aussi ! Tu en as cramé des oiseaux sincèrement enamourés,

Les laissant se bruler les ailes au contact de ton âme embrasée,

Mais aimer n’est elle pas la seule raison légitime à blesser ?

Aimer trop fort, aimer trop mal, s’aimer soi même plus qu’on aime l’autre, et finir, sans le vouloir, par le broyer.


Et puis de quoi tu te plains toi ? Tu ne l’as pas trouvé ton oiseau toi ?

Qui t’offre ses ailes sécurisantes pour te réfugier, te reposer ?

Celui, finalement rencontré, aux ailes ignifugées ?

Il ne tente même pas de t’enfermer, il t’aime avec ta liberté !


Tu laisses divaguer au gré de ta curiosité et ton besoin de te dégourdir les ailes,

Tant qu’à votre esprit de loyauté, c’est dans votre nid que tu finis par rentrer, tu restes fidèle.

Il te laisse danser, virevolter, piailler avec d’autres rapaces et bêtes à plumes,

Tu caramboles avec des serpentaires, des condors, et autres volatiles sans aucune amertume.


Mieux, il reste vigie pour ne pas te laisser emporter dans les trajectoires de vautours,

Tout prêts à se rassasier des cadavres de ton passé, et n’est ce pas ça finalement l’amour ?

Tu sais au plus profond de toi que c’est le bon, bien que tu ne puisses t’empêcher, toute frivole,

Appelée par la nature, son cri si mystérieux, si intense, si affolant, de reprendre ponctuellement ton envol.


Sulfureuse tu l’es, est ce a cause du brasier que tu héberges au fond de toi ?

De la noirceur à laquelle tu ne peux pas t’empêcher d’avoir envie de coucher ?

En prenant le risque de nourrir les flammes qui te dévorent et te broient ?

Au fond, on s’en fout non ? Il t’accepte totalement comme tu es.


Et tu as beau tout faire, devenir violente quand la température de ton cœur se met à exploser,

N’être plus que colère et destruction quand tu t’enflammes. Essayer de les rejeter, de les repousser.

Faire véritable tonneau des Danaïdes, pour ces volatiles loyaux, toujours présents, insistants, déterminés.

Qui sans jamais s’arrêter, continuent de remplir leurs becs d’eau pour t’en asperger.


Tu as réussi à épuiser beaucoup d’entre eux, tu t’es sentie seule et abandonnée, mais nombreux sont encore là.

Alors fais leur confiance, et apaise-toi ! Bordel ouvres les yeux ! Pourquoi ne les vois-tu pas ?

Ton ataraxie tu ne la trouvera pas dans l’extinction de cet incendie qui brule en toi.

Parce que l’amour, l’amitié ce n’est pas un feu éteins, c’est plus que cela.


Pour toi, ça rime avec passions et effusions, explosion et parfois effroi.

Alors merde ! offre leur l’opportunité de la partager avec toi !

Laisse les se reposer, préserve quelques branches pour qu’ils puissent sécher leurs ailes, respirants,

Mais non pas auprès d’un charnier, non. Auprès d’un feu de camp réconfortant,

Ces feux de tes jeunes années, pas mordant, meilleurs prétextes pour partager des moments de vie,

Deviens actrice de leur trajectoire à eux aussi, autour de fêtes et de rires et de saillies,

Ne serait ce pas ça finalement la plus belle manière de leur rendre ce qu’iels t’apportent, de les aimer,

A la hauteur de ce qu’iels méritent, de leur rendre au centuple ce qu’iels t’ont offert et continuent de te donner ?

 
 
 

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