Consigne d'écriture : écrire sur son corps.
- yseult REDOULOUX
- 28 févr.
- 1 min de lecture
Mon Corps
Machine à fantasmes assouvis depuis ma tendre enfance.
Leurs coups de chaud, un coup de chaux sur mon innocence.
Expropriée de mon essence.
Ce corps si doux n'était plus le mien.
Poupée gonflable à perversions. Passées sous silence.
Il a grandi comme il pouvait sans trop rien comprendre.
Ils ont profité, peaufiner la soumission de ma peau fine et lisse d'enfant.
Une douleur d'aiguille à tricoter qui part de mon nombril et se finit dans mon clitoris.
Elle est toujours présente mais parfois je l'oublie.
Jusqu'à ce qu'elle devienne assourdissante de nouveau.
Un mot glissé à mon oreille aujourd'hui, endométriose.
Une explication, une libération ? Un apaisement j'espère.
Comment ce corps que j'apprends à aimer et dont je prends tant soin, peut aussi souvent devenir ennemi ?
Et dès lors que je ne conscientise plus mes maux ; il me rappelle à l'ordre, somatise et m'apprend de nouveaux mots.
Il est à moi avant tout. Je l'ai compris. J'en fais ce que je veux !
Mon corps exposé, pour me le réapproprier.
Hypersexualisé pour exister.
Plaisirs pour tenter d'oublier, en omettant pudeur et intimité.
Certainement trop, mais je m'en contrefous !
Cela me fait du bien.
Dodu, charnu, plantureux, callipyge, rond, rebondi.
Le voici : mon corps.
Que j’apprends à aimer dans le reflet, dans ses imperfections,
rejetant les critères patriarcaux et oppressifs.
コメント