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Mélancolie

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Tu ne sais pas toi

On me dit que je ne suis un casos, et bien oui c’est vrai.


 

Au-delà même de tout ce que tu peux imaginer.


 

Mais me juge pas, tu n’as aucune idée de ce que j’ai traversé.


 

A peine 30 ans et j’ai déjà à mon actif un putain de pédigré.


 

C’est pas 10, 100, 1000 mais 10 000 problèmes que j’ai surmonté.


 

J’ai développé des skills que tu peux même pas imaginer.


 

Et toi ? tu sais ce que c’est de vivre dans la pauvreté ?


 

De grandir dans la misère en te battant pour ta dignité ?


 

De faire semblant depuis toujours que tout va bien aller ?


 

De porter ce masque de gamine joyeuse quand à la maison c’est l’enfer des damnés ?


 

Tu sais ce que c’est toi de t’interposer entre ton père et ton frère handicapé pour l’empêcher de le tuer alors que t’as pas l’âge d’aller au CP ?


 

Dis-moi, tu sais ce que c’est d’être violée à 6 ans dans la même pièce où dorment les gens sensés te protéger ?


 

D’être torturée psychologiquement pendant des années, sous emprise de sourire sardonique élimés ?


 

Pire, tu sais ce que c’est d’aller les chercher parce que tu reproduis ce que tu as vécu depuis toutes ces années ?


 

De devenir ton propre bourreau ? ta pire alliée ?


 

Tu sais ce que c’est d’être battue, calomniée, manipulée trahie, utilisée, violentée, agressée ?


 

J’ai passé le niveau Maitre pour ce qui est de garder les dents serrées.


 

Ça se prend pour des voyous mais est ce que tu sais ce que c’est de manquer de tendresse, de n’avoir aucun espace pour exister ?


 

Tu sais toi ce que c’est d’être une femme dans un milieu d’homme noyés dans dans de la masculinité ?


 

De devoir ouvrir sa gueule plus grande que tous les autres pour survivre et éviter de finir en poupée gonflable dans laquelle ils se videraient ?


 

Tu te branles sur les maux de mots de mon âme mais est ce que tu sais ce que ça fait de voir son père s’écrouler, dévasté de larmes, quand il apprend la mort de son ami, celui qui t’a violé ?


 

De craquer sous le poids des responsabilités que ce monde t’a infligé, au point de vouloir tout arrêter ?


 

De finir en HP parce que t’as essayé de passer de l’autre côté, juste essayer de pouvoir respirer à nouveau ? Quand t’as l’âge ou normalement ta seule obsession devrait être de chercher à profiter ?


 

D’être le vilain petit canard dans des foules de gens normés et privilégiés ?


 

De devenir monstrueuse, malgré que tu fasses tout pour l’éviter, parce que la seule réponse qu’on apporte à tes souffrances c’est de te gaver de cachets ?


 

De plus te reconnaitre dans la glace ? de plus savoir que tu es ? d’être persuadée que les gens que tu aimes seraient plus heureux si tu te supprimais ?


 

De plus supporter ce monde d’injustices, de malveillance et de lâcheté ?


 

D’enchainer les trahisons, parce que t’as le cœur tellement gros que tu offres trop facilement l’opportunité aux gens de le briser ?


 

De te battre pour recoller les morceaux malgré tout et de continuer à avancer, toujours sans boiter ?


 

L’écriture et l’art sont mes moyens d’extérioriser, de cuisiner ma vie façon Kintsugi, cette catharsis que j’essaie d’activer.


 

La plus belle manière que j’ai trouvé d’en faire quelque chose de beau et pour lequel j’ai un peu de fierté.


 

Je ne compte plus les coups bas de cette salope de vie, chaotique à souhait,


 

Mais je me suis toujours relevée et c’est lumineuse que j’ai décidé de rester à jamais.


 

Alors si pour te rassurer dans ton besoin d’exister tu veux utiliser mes souffrances pour te sentir meilleure, comme si moi je l’avais mérité.


 

Je t’en prie, amuse toi, je suis plus à un coup près, t’es même mon invité.

Pourquoi tu pleures

Pourquoi tu pleures ?


 

Parce que je me sens responsable de votre colère.

Parce que vous l'avez grondé.

Parce que je me sens fautive.

Parce que je me sens coupable.

Parce que je n'arrive pas à vous l'exprimer.

Parce que je suis fatiguée.

Parce que personne ne m'a appris à vous le dire.

Parce que vous ne me le demandez pas.

Parce que je suis étouffée de vos émotions.

Parce que je ne suis pas méchante.

Parce qu on me demande encore de préserver. Vous, elle, lui, eux.

Parce que je fais de mon mieux mais que ce n'est jamais assez.

Parce que cette fois ci, je n'ai pas de lieu pour fuir.

Parce que je ne peux pas me trouver de bulle.

Parce que je n'ai pas d'espace pour respirer.


 

Pourquoi tu pleures ?

Parce que c'est la seule echappatoire qu'il me reste.

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Montagnes Russes

Montagnes russes,

Billets d'entrée onéreux,

Souffrances ignorées,

Molécules destructices,

Salvatrices parait-il,

Encore à prouver !

Cobayes conscentants pour s'éteindre,

Pour préserver.

Nourrir la méfiance,

La condescendance,

La peur, l'ignorance, moteurs de méfiance.

De beaux discours de bienveillance,

Pour rassurer,

Mais qui ?

Tu as le droit d'exister,

Mais sans jamais te laisser l'espace de te réaliser,

De vivre, de respirer.

Injonctions contradictoires, Irrationnelles,

Avec lesquelles tu dois jongler.

Acrobate sans filet.

Prévenance trop souvent hypocrite,

Sans même le réaliser,

Cancans protecteurs,

Plutôt destructeurs,

Emotionnel irrité, ravivé,

Et condamné.

Tic Tac

Épuisée de lutter pour rester allumée.

Le temps d'une inspiration, et l'obscurité reprend ses droits.

Je lui appartient tout entière.

Elle me réclame.

Elle m'enveloppe de nouveau.

Elle est mon premier amour.

Elle m'a mise au monde.

Je ne la veux plus.

Je lui ai dit.

Je l'ai hurlé.

Je l'ai gravé dans ma chaire.

J'ai brisé.

J'ai broyé.

J'ai vomi.

Rien n'y fait.

Je suis a elle.

Mes filaments sont brisés,

mon culot usé,

mon verre explosé.

Je brille de moins en moins.

Je m'eteins.

Ma lueur disparait.

Ce n'est plus qu'une question de temps pour que je declare encore une fois forfait.

Ce tic tac viscerale qui raisonne dans les trippes et me fait mal.

Tic...

Tac...

Tic...

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