Coup de foudre en partouze
- yseult REDOULOUX
- 9 avr. 2022
- 4 min de lecture

Je sortais de mon exil quand, dans un coin de la cour, j’aperçus une publicité pour un site qui proposait de faire des rencontres libertines.
Ce n’était pas la première fois qu’elle attirait mon regard, mais cette fois ci, curieuse, envieuse, je décidais de prendre mon courage à deux mains et d'oser.
Je souhaitais répondre à ce désir qui criait et brûlait en moi depuis des semaines, chaque fois que je passais par là.
Je m'inscris, non sans un mélange paradoxal d'appréhension et d’excitation face à la découverte d’un nouvel univers.
Dans un premier temps, je préférais rester discrète, ne pas donner trop de détails sur ma personne, ni sur ce que je recherchais, ne le sachant pas vraiment moi-même.
Je n’eus pas à attendre bien longtemps avant d'être contactée.
C’était un jeune damoiseau, qui m’aborda, sans pression.
Il m'expliqua que le soir même, sa dulcinée et lui, accompagnés d’un couple d'amis, devaient se retrouver pour participer à une soirée en plein centre de Paris, il me convia à les accompagner.
J’acceptai, peut-être un peu rapidement et sans trop réfléchir, l’invitation. Néanmoins, le rendez-vous était fixé un peu plus tard, en début de soirée, dans un café non loin du lieu des festivités, et je n’avais aucune envie de faire marche arrière.
Nous avions décidé de nous rencontrer autour d'un verre, afin de nous découvrir habillés, avant de se dévoiler dans l’éveil de nos sens et de nous offrir les uns aux autres dans un échange de nos corps.
Qu'elle ne fut pas ma surprise en arrivant au café. J’y trouvais un homme, seul, installé devant un verre de rouge.
Je fus subjuguée par son regard aussi profond que les abysses.
Sa voix grave et suave était rassurante et apaisante.
Son sourire, à la fois enjôleur et gourmand, me fit rapidement comprendre que cette soirée me promettait d’être intense et délicieuse.
Je ne pouvais réfuter ce sentiment en moi, cette flamme qui d’ores et déjà, me permettait de dire que j’étais conquise par cet homme, consciente de mon sentiment d’être éprise pour cet inconnu, qui finirait par laisser place à un brasier d’amour.
Subjugué par l’amant avec lequel j’imaginai déjà faire des choses peu catholiques je ne pris pas conscience du moment où l’autre couple et la copine de mon interlocuteur arrivèrent.
Nous discutâmes et rigolâmes tous les cinq pendant un temps, apprenant à nous connaître et nous apprécier.
Puis, nous finîmes par rejoindre l'appartement et nos hôtes, pour profiter de la soirée.
Lorsque nous arrivâmes, les festivités avaient déjà commencé.
Un spectacle fabuleux s’offrait à nous.
De splendides corps qui s'affrontaient dans des luttes sensuelles, révélatrices d'une subtilité tonitruante.
Il y avait au bas mot, pas moins d'une dizaine de couples qui laissaient s’exprimer leur concupiscence et leurs envies libidineuses.
Instantanément, je fus éprise d'une excitation incontrôlable et bientôt incontrôlée, face à ce spectacle autant incroyable qu'improbable.
Il m'était difficile de retenir mon corps et mes expressions.
Je luttais intérieurement pour me contenir quelque peu, malgré la timidité que je me découvrais et qui transperçait mon âme.
Les acteurs de cette nouvelles érotiques décidèrent alors d'arrêter leurs ébats.
Plus aucune étreinte, ni aucune caresse.
Tous cessèrent afin de nous accueillir et se présenter.
Des hommes et des femmes nus, sans complexe, à l’aise avec leur corps et ceux des autres, ce qui eut pour effet de me rassurer, sans pour autant calmer l’excitation qui continuait de monter.
J’expliquais mon statut de néophyte, ce qui eut pour conséquence directe de déclencher une vague bienveillante auprès des personnes présentes.
S’en suivit la curiosité auprès de mes nouveaux compagnons et de mes interlocuteurs.
J’étais la seule femme célibataire de l’assemblée, bisexuelle qui plus est.
Je pouvais sentir l’intérêt et l’excitation dans les yeux de mes futurs différents partenaires, écho de ma première impression, me laissant affirmer de plus belle que j’allais passer un excellent moment de plaisir charnel.
Dès lors que les esprits s'échauffèrent de nouveaux, je pu croiser le regard de ce beau ténébreux qui m’avait invité. Il s'empressa de venir se placer à mes côtés et de m'embrasser, d'abord tendrement, puis plus intensément et passionnément.
Il posa ses mains sur moi, commençant à m’effeuiller tout en ml’embrassant sulfureusement.
Au fur et à mesure qu'il me déshabillait, délicatement, tout en douceur ; je commençais à sentir d'autres mains se poser sur mon corps, celles de sa moitié.
A partir de ce moment-là, mes souvenirs sont troublés.
A mesure que la soirée avancait, enivrée par l’ambiance de ce studio parisien - trop petit pour une orgie et pourtant si intimiste, imposant une proximité, un échange - la raison perdit sa place, submergée par mes sens.
Mon âme s’est embrasée à hauteur que mon corps s’est laissé guider, baiser et aimer.
Ne sont imprimées dans ma mémoire que les sensations délicieuses, intenses, profondes, uniques, nouvelles, et addictives de la découverte de ce nouveau monde, cet univers du libertinage.
Reste également gravé en moi, cet homme qui me fit l'amour d'une manière tellement puissante, intense, ardente, que tout mon corps en trembla.
Lorsque mon cœur s’emballa, il le fit durant un long moment.
C’est à cet instant que je su, je su que c'était le début de quelque chose de plus durable, passionné mais aussi risqué.
Mais cela est une autre histoire que je vous conterai plus tard…
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