Les horreurs de la nuit ...
- yseult REDOULOUX
- 9 avr. 2022
- 3 min de lecture

INSTRU - Un cri court dans la nuit - IAM
Elle est blottie au fond de son lit, où personne ne regarde Silence pesant, la poignée s’abaisse, la porte s’entrouvre Sans un mot l’homme pénètre dans la chambre Elle fait semblant de dormir, reste statique, son grand frère dort en dessous Il fait glisser sa main, elle ne comprends pas trop, c’est si doux, Au fond, tout le monde s'en fout, dans l’appartement tout le monde dort Libidineusement, les caresses sont soudaines Ses doigts pénètrent, au fond de ce corps enfantin Cela fait une éternité, elle avait à peine 5 ans
Elle ne s’en ai jamais vraiment remise
Lorsqu'elle se réveille, il fuit mais, rien n'a changé Elle fait semblant d’aller faire pipi, mais quand elle retourne se coucher La porte s’ouvre de nouveau. « Tu ne dors pas ? » un « non » timide en réponse
Elle décide de rester éveillée, de faire semblant de jouer avec sa poupée Son père, sa belle-mère, son frère tout le monde dans les bras de Morphée, Elle est épuisée, mais dès qu’elle fatigue la porte s’ouvre de nouveau, Trop peur d’aller chercher son père, trop peur de réveiller son frère, avec son handicap il ne comprendrait pas
Et puis comprendre quoi ? elle ne comprend elle-même pas ce qui arrive La nuit continue comme ça, interminable, jusqu’à ce que l’heure d’aller à l’école arrive
Quand elle se lève, l’homme est déjà parti, pas besoin de lui dire bonjour
Tans pis, on fera comme si
Comme s’il ne s’était rien passé Pouvoir en parler à personne alors que son père le garde pour ami
Et un soir, son père en pleure, qui lui apprend que le prédateur est mort d’un cancer, elle ne sera peux être plus jamais proie.
Encore une tombe à fleurir Un ange part dans un dernier soupir Un fait divers dans une ruelle Un cri court, personne n'entend l'appel Nouvelle histoire d’amour, il est éducateur spécialisé, et ouvert d’esprit
Il dit l’accepter dans sa totalité, avec son côté libertine également
Un appartement glauque, des cendriers pleins, des bouteilles vides, 3 invités
Les esprits s’échauffent, consentements mutuels cela part en partie à 3
C’est intense, excitant, délicieux, et puis cela dérape.
L’amoureux implose de colère, l’invité quitte rapidement l’appartement
Elle décide d’aller se coucher, enivrée, abasourdie, perdue
Lui en décide autrement, il a envie de baiser, qu’importe son avis
Il décide de la pénétrer, elle lui dit non, il insiste, il la pénètre, elle le repousse
Il devient violent, la jette du lit, la traitre de salope
Elle attrape son téléphone portable et fuis à l’extérieur
Elle est nue dans la rue, il fait froid, il fait nuit, elle se réfugie dans le parking
Arrive à joindre son ami qui la rejoint, l’étreint pour l’apaiser et l’accueil chez lui
Il l’habille, la couche, elle s’endort, lui reste assis sur le canapé.
« Je suis là ! » il a escaladé le balcon, il est dans le salon, menaçant, agresse son ami,
Elle s’interpose, et c’est elle qu’il décide de tabasser « Tout ça c’est ta faute sale pute ! »
Les coups pleuvent, elle vole dans tous le salon, elle sent son ventre roué de coup,
Ses cheveux arrachés à mesure qu’il la traine au sol et la jette contre les murs Son ange gardien s’interpose, et le monstre lâche prise
Juste le temps d’attraper son téléphone, s’enfermer dans la salle de bain et d’appeler la police
Sorti par la fenêtre il fuit mais depuis il hante sa vie
Sorti par la fenêtre un cri court dans la nuit
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